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Arcadelt, Jacques (1507-1568)
Mais dequoy sert le désirerBertrand, Anthoine de (1530s-c1581)
Amour, amour, donne-moy paix ou tresve Amour archer, d’une tirade ront Amour me tue, et si je ne veus dire Avecques moi pleurer vous devries bien Beauté dont la douceur pourroit vaincre les Roys Bien qu’à grand tort il te plaist d’allumer Celui qui veut scavoir Ce ne sont qu’haims, qu’amorces et qu’appastz Ce ris plus doulz que l’œuvre d’une abeille Certes mon œil fut trop avantureux Ces deux yeulx bruns, deux flambeaux de ma vie Ces liens d’or, ceste bouche vermeille Cet œil besson dont goulu je me pais Dans le serein de sa jumelle flamme Demandes tu, douce ennemie Devant les yeux, nuit et jour, me revient Dites, maistresse, et que vous ai-je fait Donques pour trop aimer il fault que je trépasse Douce beauté à qui je dois la vie Douce beauté qui me tenez le cœur Doulx fut le traict, qu’amour hors de sa trousse Ha, Seigneur Dieu, que de graces escloses He, Dieu du Ciel, je n’eusse pas pensé Heureuse fut l’estoille fortunée Je meurs, hélas Paschal, quand je la voy si belle Je ne saurois aimer autre que vous Je ne suis seulement amoureus de Marie Je ne veux plus que chanter de tristesse (= Je veux chanter en ces vers ma tristesse) Je parangonne à ta jeune beauté Je parangonne au soleil que j’adore Je suis tellement amoureux/ langoureus Je suis un demy-dieu quand assis vis-à-vis Je veus chanter en ces versJe veus mourir pour tes beautés, maistresse Je voudrois estre Ixion et Tantale Je vy ma Nymphe entre cent damoiselles Las je me plain de mille et mille, et mille Las, pleust à Dieu n’avoir jamais tasté [=Pleut-il à Dieu n’avoir jamais taté]
Las ! pour vous trop aymer Las ! sans espoir je languis à grand tort Le ciel ne veut, Dame, que je jouisse Marie qui voudroit vostre beau nom tourner Mignonne baise-moy, non ne me baises pas Mon dieu, mon dieu, que ma maistresse est belle Nature ornant la dame qui devoit Oeil qui mes pleurs de tes rayons essuye Plus que jamais je veus aimer, Maistresse Pour ce que tu scais bien que je t’aime trop mieus Pourquoy tournés-vous vos yeux Prenes mon cueur, dame, prenes mon cueur Quand en songeant ma follastre j’acolle Quand je serois un Turc, un Arabe, ou un Scythe Quand je vous dis Adieu, Dame, mon seul apuy Quand ma maistresse au monde print naissance Qu’en tout endroit toute chose se mue (=Que tout par tout dorenavant se mue) Qui vouldra voir comme un Dieu me surmonte Qui vouldra veoir dedans une jeunesse Si doulcement le souvenir me tente Si jamais homme en aimant fut heureux Telle qu’elle est dedans ma souvenance Tes yeux divins me promettent le don Tout me desplaist mais rien ne m’est si gref Veu que tu es plus blanche que le lis Vous ne le voulez pas ? et bien j’en suis content
Besse
* Je suis Amour, le grand maistre des DieuxBlancher
* Tais-toy, babillarde arondelleBoni
Amour et Mars sont presque d’une sorte Ange divin, qui mes playes embasme A ton frere Paris tu sembles en beauté Ce beau coral, ce marbre qui souspire Celui qui fit le monde façonné Cent et cent foys penser un penser mesme C’est grand cas que d’aimer Comment au departir l’adieu pourroy-je dire Contre le ciel mon cœur estoiot rebelle Contre mon gré l’atrait de tes beaux yeux De quelle plante ou de quelle racine Devant les yeux, nuit et jour, me revient Douce beauté à qui je dois la vie D’un abusé je ne seroy la fable Estre indigent, et donner tout le sien Franc de raison, esclave de fureur Ha, Belacueil, qu ta douce parolle He que voulez-vous dire, estes-vous si cruelle Je me nourris d’une telle ambroisie Je ne suis point, ma guerriere Cassandre Je ne suis point, Muses, accoustumée J’espere et crains, je me tais et supplie Je vouldroy bien richement jaunissant Las ! je ne veux ni me puis desfaire Las ! pleust à Dieu n’avoir jamais taté Las ! sans espoir je languis à grand tort Las ! sans la voir, à toute heure je voi Le plus toffu d’un solitaire boys Le printems n’a point tant de fleurs L’homme est vrayment ou de plomb, ou de bois Lors que mon œil pour l’œillader s’amuse Mes soupirs, mes amis, vous m’estes agreables Mignonne, levés-vous, vous estes paresseuse Mignonne, Marie, vous avez la joue aussi vermeille Mile, vrayment, et mile voudroient bien Mon fol penser pour s’envoler plus haut Ny les desdaignz d’une Nymphe si belle O ma belle maistresse, à tout le moins prenés Ores l’effroy et ores l’esperance O traiz fichez dans le but de mon ame Pour estre en vain les beaulz soleils aymant Puisse avenir qu’une fois je me vange Quand au matin ma Déesse s’habille Quand au premier la dame que j’adore Quand je suis tout bessé sur vostre belle face Quand je te voy seule assize à par toy Quand je vous voy, ma gentille maistresse Quand je vous voi, ou quand je pense en vous Que dis-tu, que fais-tu pensive Tourterelle Quel dieu malin, quel astre me fit estre Que n’ay-je, Dame, et la plume et la grace Rossignol mon mignon, qui dans cette saulaye Si j’estois Jupiter, Sinope vous seriez Si je trespasse entre tes bras, Madame S’il y a quelque fille en toute une contrée Si trop souvent quand le desir me presse Son chef est d’or, son front est un tableauUn chaste feu qui tous les cœurs illumine Verray-je point le doulx jour qui m’apporte
Bonnet
* Le boiteux mary de VenusBriault
Tais-toy, babillarde arondelleCaignet
* Jamais au cueur ne sera que je n’ayeCastro, Jean de (c1540-1611)
Ah je meurs, ah baise-moy (from Quand au temple nous serons) Amour, dy moy de grace Amour me tue, et si je ne veus dire Bon jour mon cueur, bon jour ma doulce vie De peu de bien on vit honnestement Hier au soir [que] je pris maugré toi Et si je n’eusse en te baisant ravy (from Hyer au soir je pris) Me voyant prest sur l’heure de mourir (from Hyer au soir je pris) J’ay cent milles tourmens Je ne saurois aimer autre que vous Je ne veux plus que chanter de tristesse (= Je veux chanter en ces vers ma tristesse) Je suis homme né pour mourir Je suis tellement amoureux/ langoureus Je te hay bien (croy moy) maistresse (Las je n’iray plus helas (= Las je n’eusse jamais pensé) Las ! où fuis-tu ? atten encor un peu (from Ange divin qui mes playes embasme) L’un dit la prise des murailles Mais voyez, mon cher esmoi Mignonne allon voir si la rose Mignonne, levés-vous, vous estes paresseuse Mon dieu que j’aime à baiser les beaux yeux O ma belle maistresse, à tout le moins prenés O Pucelle plus tendre Petite nymphe folastre Pleut-il à Dieu n’avoir jamais taté Plus tu cognois que je brusle pour toy Quand je dors je ne sens rien Quand je veux en amours prendre mes passetems Alors je luy respon : « quant à moy je ne scais » (from Quand je veux en amours) Mais puis que tu dis que j’iray (from Quand je veux en amours) Tu ne fais que hanir, tu n’as plus de vigueur (from Quand je veux en amours) Quand je vous voy, ma gentille maistresse Quand tu tournes tes yeux ardens sur moy (from Comme la cire peu à peu) Que dis-tu, que fais-tu pensive Tourterelle Que dois-je faire? amour me fait errer Si de ma tremblante gaule Si je puis ma jeunesse folle Si je trespasse entre tes bras, Madame Si le ciel est ton pays et ton père Verson ces roses près ce vin Car ainsi qu’elle defleurit (from Verson ces roses) Est-il rien sans elle de beau ? (from Verson ces roses) Et que luy pris de la beauté (from Verson ces roses) La belle rose du printans (from Verson ces roses) La rose est le bouquet d’amour (from Verson ces roses) La rose est le parfum des dieux (from Verson ces roses) La rose est l’honneur d’un pourpris (from Verson ces roses) Les nimphes de ros ont le sein (from Verson ces roses) Ne veis-tu pas hier Brinon (from Verson ces roses) Nul ne desrobe son trespas (from Verson ces roses) On dit que Bacchus la planta (from Verson ces roses)Certon, Pierre (1520-1572)
Bien qu’à grand tort il te plaist d’allumer J’espere et crains, je me tais et supplie Je suis un demy-dieu quand assis vis-à-vis Las ! pour vous trop aymer Si je t’assaux, Amour, Dieu qui m’es trop connuChardavoine, Jehan (1537-1580)
Comme l’aigle fond d’en haut Douce maistresse Las, je n’eusse jamais pensée Le cruel amour vainqueur Le petit enfant Amour Mais que me vaut d’entretenir Mais voyez, mon cher esmoi Ma petite colombelle Mignonne allons voir O Pucelle plus tendre Quand ce beau printemps je voy Quand j’estois libre [Chardavoine is also credited with ‘Demandes tu douce ennemie’ but I have been unable to locate it in the book.]Claude ‘le Jeune’ (Claudin) (1528-1600)
Amour et Mars sont presque d’une sorte Rossignol mon mignon, qui dans cette saulayeClereau (or Cler’eau), Pierre (c.1520-c.1567)
Comme l’aigle fond d’en haut Comment au departir l’adieu pourrois-je dire Comme un qui prend une coupe De peu de bien on vit honnestement * D’où vient cela (mon Prelat) que les hommes D’un gosier machelaurier Je ne veux plus que chanter de tristesse La Lune est coustumiere Le comble de ton scavoir (from ‘Je suis troublé de fureur’) Le cruel amour vainqueur Mais de quoy sert le désirer Mais que me vaut d’entretenir Ma petite colombelle Mignonne allon voir si la rose Nature ornant la dame qui devoit Nous avons quelque fois grand faute O Dieux que j’ay de plaisir (from ‘Cassandre ne donne pas’) * O Grand’ beauté ! mais trop outrecuidée O Pucelle plus tendre Qui voudra voir dedans une jeunesse Ton nom que mon vers dira (from ‘Je suis troublé de fureur’)Cornet
(see Verdonck)Costeley, Guillaume (1530-1606)
D’un gosier machelaurier Je veux aymer ardentement Las je n’eusse jamais pensé La terre les eaux va boivant Mignonne allon voir si la rose Venus est par cent mille nomsdel Melle, Rinaldo (René de Mel; 1550-c1598)
Mignonne allon voir si la rosede Monte, Philippe (1521-1603)
Bon jour mon coeur, bon jour ma douce vie Coridon verse sans fin dedans mon verre du vin Demandes-tu, douce ennemie Dites, maistresse, et que vous ai-je fait He, Dieu du Ciel, je n’eusse pas pensé Las ! sans espoir je languis à grand tort Le doux sommeil qui toute chose apaise Le premier jour du mois de May, Madame Plus tu cognois que je brusle pour toy Pour boire dessus l’herbe tendre Quand de ta lèvre à demy-close Quand ma maistresse au monde print naissance Que dittes-vous, que faites-vous, mignonne Que me servent mes vers et les sons de ma lyre Si trop souvent quand le desir me presse Tout me desplaist mais rien ne m’est si gref Veu que tu es plus blanche que le lis Vous ne le voulez pas ? et bien j’en suis contentDurand
* Coridon verse sans fin dedans mon verre du vinDu Tertre
* La terre les eaux va boivantEntraigues
Que dis-tu, que fais-tu pensive TourterelleFaignient
Veu que tu es plus blanche [a garbled version of Ronsard’s text]Gardane
Que dis-tu, que fais-tu pensive TourterelleGoudimel, Claude (1510s-1572)
Amour me tue, et si je ne veus dire * Amour quiconqu’ ait dit que le ciel fut ton père Bon jour mon cueur, bon jour ma doulce vie Celui qui s’ayme est malheureux Certes mon œil fut trop avantureux Du jour que je fus amoureus En qui respandit le ciel Errant par les champs de la grace Il me semble que la journée L’an mil cinq cent contant quarante et six * Marie qui voudroit vostre beau nom tourner Plus tu cognois que je brusle pour toy * Prenes mon cueur, dame, prenes mon cueur Quand j’apperçoy ton beau chef jaunissant Qui renforcera ma voix Tu me fais mourir de me dire Une jeune puceletteJanequin, Clément (c1485-1558)
Bel aubepin verdissant Nature ornant la dame qui devoit Petite Nymphe folastre Pourquoy tournés-vous vos yeux Qui vouldra voir comme un Dieu me surmonteL’Allemant/Mallard
Las je n’eusse jamais penséLes Muses lierent un jour
La Grotte
Autant qu’au ciel on voit de flames Demandes tu, douce ennemie Douce maistresse, touche Je suis Amour, le grand maistre des Dieux Las je n’eusse jamais pensé Mais voyez, mon cher esmoi Ma maistresse est toute angelette Quand ce beau printemps je voy Quand j’estois libre ains que l’amour cruelle Tel qu’un petit aigle sortLa Hele, George de (1547-1586)
Mais voyez, mon cher esmoiLassus, Roland de (1532-1594)
Amour, amour, donne-moy paix ou treve Bon jour, mon coeurComme un qui prend une coupe Je ne veux plus que chanter de tristesse J’espere et crains, je me tais et supplie La terre les eaux va beuvant O doulx parler, dont l’appast doulcereux Ores que je suis dispos Que dis-tu, que fais-tu pensive Tourterelle Rendz moy mon coeur, pillarde Ton nom que mon vers dira
LeBlanc
Amour, dy moy de graceLeurart
Si je trespasse entre tes bras, MadameMaletty, Jehan de (fl. 1578/80)
* Amour, amour, donne-moy paix ou tresve * Amour me tue, et si je ne veux dire * Amour, tu me fis voir pour trois grandes merveilles * Bien mille fois et mille j’ay tenté * Devant les yeus, nuit et jour, me revient * Ha, Seigneur Dieu, que de graces escloses * Je ne suis variable, et si ne veux aprendre * J’espere et crain, je me tais et supplie * Je suis plus aisé que les dieux * Je voudrois estre Ixion et Tantale * Le ciel ne veut, Dame, que je jouisse * Ma plume sinon vous ne scait autre sujet * Mes soupirs, mes amys, vous m’estes agreables * Mignonne, levés-vous, vous estes paresseuse * Mignonne, vous avez la joue aussi vermeille * Par ne scay quelle estrange inimitié * Pren ceste rose aymable comme toy * Puis qu’aujourd’huy pour me donner confort * Quand je suis tout baissé sur vostre belle face * Quand je vous voy, ou quand je pense en vous * Quand ma maistresse au monde print naissance * Rossignol mon mignon, qui dans cette saulaye * Si je trespasse entre tes bras, Madame * Tes yeux divins me promettent le don * Ton chef est d’or, ton front est un tableauMarin, Fabrice (Caietain/Gaiettane)
Amour, amour, donne-moy paix ou tresve Douce maistresse, touche En mon cueur n’est point écrite He, Dieu du Ciel, je n’eusse pas pensé Las je n’eusse jamais pensé * La terre les eaux va boivant Le petit enfant Amour Le Soleil et notre Roy Mais voyez, mon cher esmoi Ma petite colombelle * Mignonne allon voir si la rose Petite nymphe folastre Plus tu cognois que je brusle pour toy Que fait honneur aux Roys il fait honneur à Dieu Qui veult scavoir Amour et sa nature Sur toute fleurette déclose Une jeune puceletteMillot, Nicolas (c 1535-1590)
Bel aubepin verdissant Dites, maistresse, et que vous ai-je fait Douce maistresse, touche En mon cueur n’est point écrite He que voulez-vous dire, estes-vous si cruelle O ma belle maistresse, à tout le moins prenés Plus tu cognois que je brusle pour toy Ren moy mon cueur, ren moy mon cueur, pillarde Si je trespasse entre tes bras, MadameMontfort
* Amour, amour, donne-moy paix ou tresve * Pleut-il à Dieu n’avoir jamais taté * Puis qu’aujourdhuy pour me donner confort * Rossignol mon mignon, qui dans cette saulayeMuret, Marc Antoine (1526-1585)
Las je me plain de mille et mille, et mille Ma petite colombelleNicolas
Quand je te veux raconterPennequin, Jean (fl. c1577-1585)
* Dieu vous gard, messagers fidèlesPevernage, André (Andries) (c. 1542-1591)
Bon jour mon coeur, bon jour ma douce vie Ces deux yeux bruns, deux flambeaux de ma vie Je suis tellement amoureuxRegnard, François (dates unknown, fl. 1570s)
Amour me tue, et si je ne veux dire Boy Janin à moy tour à tour Contre mon gré l’atrait de tes beaux yeux Dedans ce bois n’y a bete sauvage [probably not a Ronsard text]D’un joyeux deuil Heureux ennuy en toy seul je puis Je semble au mort Je suis plus aisé que les dieux Las de quels maulx Las je me plains de mille et mille, et mille Las ! toy qui es de moy la quintessence Le ciel ne veut, Dame, que je jouisse Mon triste cueur est en tourment [probably not a Ronsard text] Ny nuit ne jour je ne fay que songer Petite Nymfe folatre Pleut-il à Dieu n’avoir jamais taté Plus je la voy Pour voyr ensemble et les champs et le bord Que dittes-vous, que faites-vous mignonne Si je trespasse entre tes bras, Madame